L'Ombudsman de l'Ontario a lancé une enquête sur les services destinés aux adultes ayant une déficience intellectuelle après que plusieurs familles désespérées se soient plaintes que leurs proches risquaient d'être envoyés dans des refuges pour sans-abri ou en prison faute de soins.
"Nous avons entendu des histoires déchirantes de parents âgés ou malades dont les fils et les filles adultes ont besoin de soins constants qui ne peuvent pas être fournis à la maison - mais ils n'ont nulle part où aller", a déclaré Marin dans un communiqué, jeudi. «Certains de ces aidants sont au bord de la dépression émotionnelle et physique. Nous avons enquêté sur des cas passés dans lesquels des personnes souffrant de ces graves handicaps ont été envoyées dans des refuges et même en prison. Ce qui est particulièrement troublant, c’est que nos plaintes n’ont augmenté que malgré les nouvelles lois et les modifications apportées par le ministère ces dernières années. »
La législation promulguée en 2008 a créé un organisme provincial unique chargé de traiter les demandes et de déterminer l'admissibilité aux services. Cependant, les plaintes ont grimpé en flèche depuis l'ouverture des bureaux de Developmental Services Ontario dans la province l'an dernier, a déclaré M. Marin.
Le rapport annuel de l'ombudsman l'inquiétait dans son rapport annuel en juin dernier, soulignant toutefois que le nombre croissant de familles qui demandaient de l'aide à son bureau et l'enquête du Toronto Star sur les services aux personnes autistes l'avaient incité à lancer une enquête approfondie.
«Les œuvres de Star ont très bien exposé le type de problèmes qui ont été portés à notre attention de manière très articulée», a déclaré Marin dans une interview.
Le ministre des Services sociaux et communautaires, John Milloy, a déclaré qu'il accueillait favorablement l'enquête de Marin.
«En tant que gouvernement, nous cherchons toujours à identifier les domaines à améliorer et nous avons déjà lancé une stratégie de transformation du système de services de développement de l'Ontario», a-t-il déclaré dans un communiqué. «Nous attendons avec impatience les recommandations de l'ombudsman sur les moyens de soutenir davantage les adultes ayant une déficience intellectuelle et leurs familles.»
L'enquête de six mois de Marin consistera à déterminer si le ministère répond de manière adéquate aux situations urgentes impliquant des adultes ayant une déficience intellectuelle et s'il en fait suffisamment pour coordonner, surveiller et faciliter l'accès aux services pour eux.
Marin a annoncé qu'il s'appuierait sur le rapport du vérificateur général de l'année dernière selon lequel les transferts de 472 millions de dollars versés par quelque 300 agences à base communautaire desservant les personnes ayant une déficience intellectuelle seraient insuffisants.
"Il s'agit d'une réponse rapide aux situations de crise", a-t-il déclaré. «Il s’agit de veiller à ce que les personnes qui ont besoin d’aide ne restent pas sans soutien ou sans foyer.»
Marin a évoqué le cas de Donna Kirsh, une mère ontarienne de Thornhill, qui a contacté à la fois le Star et l’Ombudsman après le financement urgent du financement des soins de son fils autiste âgé de 19 ans dans un foyer de groupe.
«Le problème est simple et très complexe», a-t-il déclaré.
La partie la plus simple est que Kirsh n'aurait pas dû envisager de laisser son fils dans un refuge pour sans-abri, a déclaré Marin.
«En tant que société, nous assumons la responsabilité collective de prendre soin de ces personnes», a-t-il déclaré. "La question la plus compliquée est de savoir comment vous y prendrez-vous?"
Lors d'un entretien avec le Toronto Star, Kirsh a déclaré qu'elle était ravie de savoir que l'ombudsman agit sur ce qui semble être un problème systémique.
«J'espère sincèrement que notre gouvernement apportera les modifications nécessaires au système afin que les familles ne soient pas obligées de prendre des mesures extrêmes pour que leur situation soit prise au sérieux», a-t-elle déclaré. «Je tiens à remercier Star et le bureau de l'ombudsman d'être venus au secours de notre fils et d'avoir évité une situation potentiellement catastrophique.»
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